L’ESTRADE, Sylvain Villaume, mai 2020


« Avec Le Champ, roman polyphonique qui, au-delà (si l’on ose dire) de donner la parole aux morts, un par chapitre, Robert Seethaler dessine au final le tableau incroyablement vivant d’une petite ville imaginaire (Paulsdadt) depuis « le champ », le surnom donné au cimetière par les autochtones. Des commerçants, le facteur, l’ancien maire bien sûr, mais aussi le curé anéanti par un incendie qu’il a lui-même provoqué : chacun s’exprime à sa manière, ce qui n’est pas la moindre des performances de l’auteur, et tous racontent à leur façon une seule et même chose : la vie, qui remonte à la surface grâce à l’entrain d’un écrivain décidément en pleine forme. »