ACTUALITTÉ, Valentine Constantini, vendredi 15 octobre 2021


« Emmett a un avenir radieux devant lui. Élevé par sa mère, puisque son père a mis les voiles des années auparavant, ce jeune des ghettos noirs de Milwaukee brille au football américain. Et son souhait le plus cher, c’est de s’échapper. S’extirper de ce quartier, cette ville, qui ne lui promet qu’une vie stagnante, une vie similaire à celle de tous ses camarades. Tomber dans le trafic de drogues semble être la seule façon de s’en sortir, dans ce bout des États-Unis où les opportunités professionnelles ne cessent de s’amoindrir.

Alors il se bat, s’entraîne jusqu’à se blesser, obtient une bourse dans une université qui lui permet une nouvelle visibilité — de quoi attirer des recruteurs, avides de découvrir un nouveau talent. Mais la réalité le rattrape, les choses ne se déroulent pas exactement comme il l’avait espéré… Puis, le coup de grâce.

Sa mise à mort, dans la rue, par un policier.

Le roman débute avec le point de vue de cet épicier pakistanais, l’homme à l’origine de l’appel qui aura coûté sa vie à Emmett. S’enchaînent ensuite les chapitres, tous dédiés à une personne qui aura fait partie de la jeunesse de ce jeune homme, puis de ses années d’adulte. Dalembert propose ici une exploration intime de ce destin brisé, à travers le récit de chaque personnage, d’une tendresse et d’une sincérité déchirante.

À travers les yeux de son institutrice, ses amis d’enfance, son coach, son premier amour, et bien d’autres — le portrait d’Emmett se dessine, avec toujours en filtre, sa disparition. Ses espoirs, ses regrets, tous exposés page après page par ceux qui l’ont connu et aimé.

Un bijou. »