BLOG MANOU SE LIVRE, prix de la Porte Dorée, samedi 15 novembre 2014


« À peine avais-je ouvert son roman, que j’étais déjà (presque) certaine de l’aimer. Dès la première phrase, je me suis laissée happer par son histoire. Dans la lumière incandescente de l’aurore, les rayons impétueux du soleil à peine naissant tachaient la nuit d’une clarté carmin. N’est-ce pas magnifique de commencer un livre par une phrase pareille ? Elle dit toute l’exigence et la poésie qui caractérise ce texte !

Tout au long de ma lecture, j’ai relevé et aimé la précision des phrases, le style parfaitement maîtrisé, l’écriture pleine d’émotion qui ne tombe jamais dans la mièvrerie, l’intelligence du propos, les sauts dans le temps qui se tiennent. La rencontre entre Erina et son père mort m’a bouleversée. Quoique surréaliste, j’étais émue car je me prenais à rêver d’une conversation avec des êtres chers, disparus. J’ai envié l’auteure d’avoir pu grâce à ses mots, faire revenir les morts parmi les vivants. J’ai été enthousiasmée par cette réflexion autour du temps hors de ses gonds […]. Et à propos de temps, je ne l’ai pas vu passer en dévorant ce roman. En fait, c’est bien simple : la seule chose que je n’ai pas aimé, c’est d’arriver à la dernière page, au dernier mot. Mais toutes les bonnes choses ont une fin… »