LA VIE, Yves Viollier, jeudi 12 mars 2015


« […] On est semble-t-il dans un classique roman de mœurs, presque suranné, l’écriture très fine et très précise de Léonor de Récondo en plus. Et puis, très vite, patatras ! La tension, la dépression, la folie. Le roman s’enflamme. Les deux jeunes femmes n’ont qu’une issue lorsque Céleste est enceinte, s’allier. Elles vont le faire de la plus indépendante manière… Amours est un vigoureux plaidoyer contre la violence faite aux femmes. L’amour tel qu’on ne le leur a pas appris est un enchevêtrement immonde. Elles ont été constamment corsetées dans leur esprit et dans leur corps. Et il leur faudra beaucoup de souffrance et de courage pour se libérer des contraintes et se supporter vivantes. Le talent d’écriture de Léonor de Récondo s’accorde au récit, mêlant charme et violence, graves et aigus, comme en écho avec sa carrière de violoniste baroque, jusqu’au… sublime. »