L’ARCHE, Kerenn Elkaïm, janvier-mars 2014


« Michal Govrin manie la littérature, le théâtre et la poésie. Son nouveau roman aborde non seulement les passions qui nous gouvernent, mais aussi les premiers pas de son pays, Israël. Un melting-pot de cultures, de souffrances, de survivances, d’amour, d’idéologie et de vie.
[…] La roue de l’Histoire anime ses personnages, aussi balbutiants que l’État débutant qui les abrite, Israël. […]
Le moindre personnage est croqué avec justesse et émotion. Ils semblent tous fuir pour mieux se reconstruire. À l’image de cette nation qui doit rompre certains ponts pour se tourner vers l’avenir. Ses habitants rêvent d’un ailleurs comme réponse à tout ce poids douloureux qui les tourmente. Peut-être l’amour est-il la clé qui permet de quitter un monde pour un autre. L’Autre étant toujours un étranger, Michal Govrin nous encourage à traverser les frontières entre Ashkelon et Gaza, afin de suggérer un récit commun. J’éprouve une telle tendresse et compassion envers toutes ces existences brisées. Au-delà des clivages ou du conflit, nous devons rompre avec l’idéologie pour voir l’humain. Voilà pourquoi ce roman célèbre la pulsion d’amour et de vie. »