LE MATRICULE DES ANGES, Camille Cloarec, juillet-août 2020


« En faisant se répondre les traumatismes des uns et des autres, Christine de Mazières nous permet de nous projeter derrière chacune des silhouettes qui essaie de franchir la Méditerranée. Les catastrophes humanitaires sont si fréquentes sur le chemin de l’exil : les naufrages, l’exploitation, la détention, les meurtres, lesquelles ne préoccupent pourtant pas beaucoup l’opinion publique. En analysant minutieusement cet épisode terrible, qui survint en parallèle du célèbre tweet d’Angela Merker (« Nous allons y arriver ») alors qu’un million de demandeurs d’asile arrivèrent Outre-Rhin, La Route des Balkans s’attarde sur ce que l’on refuse de voir. Et rend hommage à celles et ceux qui, « déracinés, vagabonds (…) ont pris leur destin en main. Les sans-nom, les indésirables, les invisibles, les calais », à qui il ne reste rien d’autre que l’exil. »