LIBÉRATION, Frédérique Roussel, samedi 5 octobre 2013


« Reportage : Pietrasanta, l’art et la matière »

« Proche des fameuses carrières de marbre blanc où Michel-Ange venait chosir ses blocs, la bourgade toscane inspire de nombreux artistes, des sculpteurs jusqu’aux auteurs. […]

Cette figure de l’artiste génial et la charmante bourgade de Pietrasanta ont inspiré Léonor de Récondo pour son roman Pietra viva. L’écrivaine et violoniste baroque y saisit le sculpteur dans un moment historique précis, à la toute fin de l’année 1505, alors qu’il vient chercher la matière du tombeau du pape Jules II dans les carrières de marbre de Carrare, la ville voisine.

Attablée au Michelangelo, Léonor de Récondo raconte qu’enfant, elle a passé plusieurs étés dans la Petite Athènes, le surnom de Pietrasanta. Son père, Félix, artiste d’origine espagnole, la traînait d’ateliers en ateliers, à la rencontre d’autres sculpteurs. Depuis la Renaissance et Michel-Ange, les artistes se sont en effet succédé ici. […]

Dans Pietra viva, il est question de la beauté époustouflante d’un mort, du rapport à la matière comme d’un miroir de soi-même, de la pierre vive qui s’anime. Du soleil qui se lève sur les cimes de neige précieuse. Une passion gravée dans la pierre de Pietrasanta. »