LIBÉRATION, Olivier Séguret, lundi 9 juin 2014


« On en pince pour Françoise Huguier »

« Françoise Huguier déploie son monde.
Dans
Pince-moi, je rêve, exposé à Paris tout l’été, la photographe et voyageuse a rassemblé les images grand format d’un monde qu’elle parcourt depuis toujours.
Nous disons la Huguier. À Libération en tout cas, où la photographe promène sa truffe depuis au moins trente ans. On dit la, pourquoi ? Nul ne le sait. Pas du tout comme la Callas : la Huguier n’est pas une diva, même si elle n’est pas non plus le genre dont on pince spontanément les fesses. Pas davantage comme la Pompadour : la Huguier n’est pas de ce monde courtisan. Ni comme la Deneuve : elle n’est en rien comédienne. Nous disons la Huguier, parce que c’est comme ça.
La proximité historique de Françoise Huguier avec la rédaction et le service photo de Libé ne fait pas d’elle une photoreporter au sens classique du terme. Elle a pratiqué le reportage et mille autres choses, n’en faisant qu’une au fond : de la photo. Mais la fréquentation du journalisme et de l’écrit forme aussi l’un des fils importants de sa carrière, dont elle vient de formaliser elle-même une première sélection très subjective pour la Maison européenne de la photographie. […] »