BLOG DE L’ASSOCIATION DES AMIS DU GRAIN DES MOTS, MONIQUE MARTIN, Montpellier, dimanche 19 octobre 2014


« Le titre de ce premier roman L’Odeur du Minotaure donne un avant-goût du labyrinthe que Marjorie, le personnage principal, va devoir emprunter pour payer le prix de sa métamorphose.

Marjorie est une jeune femme brillante et ambitieuse, qui cultive son indépendance et refuse toute tentative de domination qui pourrait entraver sa trajectoire de vie.

Femme armure, Marjorie cache aussi sous sa carapace de survie un héritage de souffrances, et il faudra le choc d’un événement violent pour que cette carapace s’effrite et la projette hors du territoire des hommes : un coup de fil annonçant la mort imminente du père la jette sur une route de traverse, raccourci où, brutalement, elle heurte et tue un grand cerf qu’elle accompagne dans son agonie… tout s’écroule.

L’Odeur du Minotaure est l’histoire de cette dislocation nécessaire, qui permet au personnage de s’autoriser une approche plus sensorielle du monde, un retour au corps, une animalité enfouie, qui l’entraîne dans des clairières et sur des lisières parfois dangereuses, sur des territoires hérissés de murs et de barbelés qui laissent des marques sur la peau et dans les mémoires.
Marjorie devra les franchir pour, comme elle le dit elle-même, arrêter d’errer à genoux.

Un premier roman, un conte qui ouvre des pistes multiples où l’on revient, pour être sûr de ne rien oublier. »