BLOG LES MOTS DE LA FIN, lundi 25 janvier 2016


« La rencontre de Tin et Paul est belle et pleine de grâce, une de ces rencontres qui foudroient, vous laissent sans voix. Fous amoureux l’un de l’autre, ils grandissent et se construisent ensemble sans jamais parler de leur vie d’avant. Tout semble commencer le jour de leur premier tête-à-tête. Ils avancent pas à pas. Elle est danseuse étoile à l’Opéra de Paris, il est photographe, amateur de peinture. Passionnés par leur art respectif, ils y évoluent avec exaltation en portant un regard bienveillant l’un sur l’autre. Un enfant viendra sceller leur amour. Une grave blessure oblige la danseuse à mettre un terme à sa carrière. Une fêlure qui va alors bouleverser sa vie, insidueusement. Tin devient Marjorie. Avec Paul, ils voyagent à travers le monde avec leur ami Jérôme, un aventurier, ils regardent leur fille grandir, Marjorie écoute Coralie lui déballer sa vie – une copine dont le flot de paroles ne se tarit jamais – les années passent…
Aujourd’hui, Marjorie a quarante ans, et son passé remonte à la surface. Elle s’interroge sur son existence, sa relation avec Paul, la danse – sa respiration –, sa mère avec qui elle a fui le Cambodge durant le génocide en 1975, son père resté là-bas – la douleur de cette séparation se fait lancinante désormais. Et Paul, par rebond, voit lui aussi d’anciens ennuis familiaux ressurgir violemment. Ils avaient marché main dans la main tout ce temps sans se dire un mot sur leurs maux. Désormais, tout éclate. Ils assistent à un déferlement d’émotions et de non-dits. Le refuge qu’ils s’étaient fabriqué vole en éclats. Le silence enveloppant se trouble. Et puis, il y a Justine, une vieille voisine qui conte à Marjorie des bribes de sa vie marquée à jamais par la seconde guerre mondiale. Une parole sage et généreuse…
Un roman sur le franchissement, le dépassement. Oser avancer, lever le voile du passé qui obscurcit l’avenir, rompre le silence et s’alléger enfin. Une histoire et une écriture sensible avec la danse pour toile de fond. […] Un premier roman prometteur. »