BLOG « MA COLLECTION DE LIVRES », Henri-Charles Dahlem, vendredi 25 avril 2025


Oscillant entre la banlieue parisienne et Beyrouth, le nouveau roman de Dima Abdallah explore la quête identitaire d’un narrateur déchiré entre ses origines françaises et libanaises. À travers une écriture envoûtante, l’autrice aborde les thèmes de l’héritage familial, de l’exil et de la recherche de soi dans un récit à la fois sombre et lumineux.

Le roman s’ouvre en 2018, sur un prologue poétique et introspectif. Le narrateur se trouve dans une clairière, écrivant frénétiquement dans un carnet à la lueur d’un feu. Les mots semblent jaillir de lui, presque indépendamment de sa volonté, tandis qu’il ravive les flammes pour éclairer la nuit. Autour de lui Layla, Elias et un garçon qui n’est autre que le narrateur dans ses jeunes années jouent aux billes. Il se laisse emporter par l’écriture, traçant leurs rires, leurs colères et les fantômes qui les hantent.
Reprenant le récit chronologique, le roman nous emmène ensuite en 1990, durant les années d’enfance. On partage le quotidien du narrateur dans un grand ensemble de banlieue parisienne. Auprès de sa mère célibataire, les fins de mois sont difficiles. Alors il redouble d’efforts pour ne pas la décevoir, pour maintenir leur équilibre fragile. Il ne veut pas pour autant sortir du lot. Il veut rester proche de son meilleur ami Élias qui n’a pas ses facilités. Et puis il y a Layla, la belle Layla dont il va tomber éperdument amoureux sans jamais pouvoir lui déclarer sa flamme. Car il est rongé de timidité, de peur. Comme face à sa mère, il préfère ne rien dire pour ne pas faire de bêtises. Car au-dessus d’eux plane l’ombre du père d’origine libanaise qu’il n’a jamais connu. Ce père, à la fois une énigme et une malédiction, est à la source d’une violence intérieure qu’il tente désespérément de conjurer.

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