BLOG SUR LA ROUTE DE JOSTEIN, mardi 14 janvier 2014


« C’est le roman fleuve du fils prodigue et aimé d’un couple d’enseignants, qui ne peut décevoir cette mère-biche ni ce père contraint d’assurer la lignée familiale. Lorsqu’il découvre son homosexualité, il s’enfuit avec Phu Vuong, jeune voyou brimé par un père poète mais violent. Liaison fatale dont il peinera à se défaire malgré son intelligence et sa volonté.

Duong Thu Huong va alors enchaîner les récits de vie de personnages ayant croisé le chemin de Thanh. Autant de romans successifs qui évoque la jeunesse de Thanh, les mariages d’une jeune femme condamnée à mort, la vie de Tiên Lai, l’amant de Dalat. Chaque fois, elle montre la complexité des relations amoureuses où l’un profite de la faiblesse de l’autre. […]

Elle émaille son récit de l’ambiance du Vietnam. Et l’on y vit presque au quotidien les mœurs, les coutumes. On comprend les contraintes politiques, le poids des valeurs ancestrales. On traîne sur les collines vertes, dans les champs d’ananas ou de pamplemoussiers. Le goût du phô ou du thé au lait sucré s’oppose aux mauvais brouets des soupes de prison. […] Une histoire touchante et passionnante. »