FRANCE 2, Monique Atlan, mardi 13 janvier 2015


« Dans quelle éta-gère »

« Ses pas la mènent directement à la chambre de Céleste, et quand, à la lumière vacillante de sa lampe, elle découvre Céleste et Adrien enlacés, sans hésitation, elle se déshabille aussi. (p. 133)

L. R. – […] Victoire est une femme qui a été élevée dans la pure tradition du XIXe siècle, c’est-à-dire avec un corset dans l’esprit et sur le corps, et qui cherche sa voie dans ce mariage. […]
Céleste est une femme assez différente – pas la même classe sociale, c’est une bonne, une paysanne –, qui est, elle, entière, complétement cohérente avec son corps, disons. […] Quand Victoire et Céleste vont se retrouver, se découvrir, et finalement s’aimer, leurs corps, tout cet amour impossible, cette transgression, vont tout balayer. […]
M. A. – Et l’enfant de Céleste deviendra aussi l’enfant de Victoire…
L. R. – Ça va être l’enfant de Victoire, ce trait d’union entre elles deux… Et elles vont devenir une – c’est-à-dire Victoire, dans sa vacuité, et Céleste, et le fait qu’elle soit enceinte et pleine –, ensemble elles vont être une, elles vont être la femme. »