FRANCE INTER, « Le Masque et la plume », dimanche 25 février 2024


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Ce livre commence dans un hôpital où Alice est auscultée pour blessures. Dès la première page, on comprend que c’est son compagnon qui en est responsable, mais, Alice, elle, est engluée dans le déni, longtemps, et le livre déploie sa prise de conscience progressive.

Tiffany Tavernier aborde donc le thème de l’emprise, la façon dont une femme s’en libère, donc un thème et une trame qui n’ont rien d’inédit, puisque la question est très présente dans l’actualité, les récits, la fiction en littérature comme au cinéma et parfois les deux se rejoignent, je pense, par exemple, à L’amour et les forêts, qu’Éric Reinhardt a publié il y a 10 ans et que Valérie Donzelli a adapté pour le cinéma il y a quelques mois.
On peut donc se demander dans quelle mesure Tiffany Tavernier renouvelle l’écriture et le récit de l’emprise. Or il s’avère que dans son cheminement, son personnage principal, Alice, se met à fréquenter et découvrir la vie des Saints. Parce qu’Alice se retrouve employée par le diocèse de Paris pour aider à promouvoir des candidates et candidats à la canonisation.

Patricia Martin : « Tiffany Tavernier décrit très bien les rais de lumières qu’il peut y avoir dans une histoire alors que c’est tellement simple de ne s’en tenir qu’aux ténèbres et il y en a des ténèbres, il y en a beaucoup. Mais il y a aussi des rayons de lumières, comme des éclairs qui sont magnifiques. »

Arnaud Viviant : « Le livre de cette sélection que j’ai adoré et lu d’une traite en me demandant « qu’est-ce que c’est que je suis en train de lire ? ». C’est un livre totalement extraordinaire. »

Blandine Rinkel « Qu’est-ce que ce roman nous pose comme question ? Peut-être ce que c’est que croire, croire à l’amour, croire en soi, croire aux autres, croire à la fiction aussi, car j’ai eu du mal à y croire puis j’ai y ai cru par des voies assez insoupçonnées… »