LA LIBRE BELGIQUE, Alexis Maroy, dimanche 29 janvier 2017


« Clara Magnani, la passion sans les larmes »

« On ne sait pratiquement rien de l’auteure de Joie, si ce n’est qu’elle vit à Bruxelles et signe un premier roman court mais émouvant, à l’écriture sobre et délicate. Clara Magnani, son nom de plume, est aussi celui de l’un de ses personnages. L’écrivain se plaît visiblement à brouiller les pistes. […] À travers l’histoire de Clara et Giangiacomo, dit Gigi, le roman s’interroge, avec ce qu’il faut d’ingénuité, sur les hommes et les femmes, la fidélité, l’amour conjugal, les amours conjuguées. […]

Entretien.
– En amour comme en écriture, faut-il vivre caché, comme vos personnages, pour connaître cette joie ?
– Clara et Gigi doivent demeurer cachés. Sinon, ils blesseraient. Ils créeraient de la souffrance autour d’eux. Et alors, où serait la joie ? Le pseudonyme répond à la même préoccupation. Mais il a aussi une visée esthétique. Il permet d’écrire ce qu’on veut comme on veut, ce qui est une autre source de joie. Celle, ludique, de l’invention libre. Du jeu romanesque. La créativité, c’est l’esprit qui s’amuse, sans bride. Pour moi, l’anonymat est le contraire de la coquetterie. […] »