LE COURRIER PICARD, Bénédicte Biot, vendredi 8 février 2013


« Wagner, de chair et de son roman »

« Richard éclaire Wagner, l’illumine, le transfigure, le rend accessible et terriblement humain. […] Chapeau bas à Vincent Borel d’avoir relevé le challenge d’incarner Richard, d’en faire un être de chair, alors que Wagner aurait tendance à se muer dans le domaine de l’esprit. W. est à l’étroit dans Richard. R. se libère dans Wagner ? C’est comme dans une église, quand il se passe ce qui doit se passer, ce qui est fort rare. À cet instant, une âme échappe aux contraintes mesquines et s’élève au-dessus de ses propres misères pour reconnaître la douleur du monde, dit Wagner à Nietzsche. Une goutte d’homme dans un océan de génie. »