LE FIGARO LITTÉRAIRE, Mohammed Aïssaoui, jeudi 26 août 2021


Le destin tragique d’un gamin des ghettos noirs de Milwaukee, que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir. Bouleversant.

« “Je ne peux pas respirer !” Un homme, menottes aux poignets, crie trois fois cette phrase, il est maintenu ventre au sol par un policier venu l’arrêter qui place son genou sur sa nuque… La mort de George Floyd, le 25 mai 2020, a fait le tour de la planète. L’écrivain Louis-Philippe Dalembert s’empare de ce fait, mais son travail n’est pas celui d’un journaliste ni d’un commentateur. Il va plus loin, bien plus loin, pour remonter aux racines du mal ; il décrypte un monde que, finalement, on connaît peu. C’est toute la force de ce roman: sa profondeur, son inventivité, sa nécessité. Ici, pas de manichéisme ni de naïveté, l’auteur s’emploie à fouiller dans le passé qui ronge le présent, dans les bégaiements de l’histoire. Un fait n’est jamais isolé […] »