LE FIGARO MAGAZINE, Olivier Mony, vendredi 5 octobre 2012


« Le jeune homme et la mort »

« Quand tu meurs, il faut partir. Laisser derrière soi les liens les plus précieux. Est-ce ce que s’est dit Simon, ce brillant et trop sage étudiant en médecine, qui, en se découvrant atteint d’une tumeur au cerveau, décide de larguer ses pauvres amarres (et en particulier son père, avec qui il s’est élévé) pour suivre son ami Amir en Israël ? Là-bas, il mourra peut-être, il commencera surtout à vivre… Simon Weber est le héros entre chien et loup de ce beau roman du même nom de Jean Mattern. La chanson douce d’un père et de son fils, les aléas du désir, la violence de l’amitié, la force du souvenir, c’est un monde, le nôtre, que réenchante avec une infinie délicatesse le romancier. »