LE JOURNAL DU DIMANCHE, Laëtitia Favro, dimanche 4 avril 2021


« En digne héritière de Katherine Mansfield, Fiona Kidman ancre ses écrits dans la réalité sociale et politique de son pays, mêlant à la culture maorie l’héritage colonial britannique. Évitant les écueils du roman à charge, son plaidoyer semble avoir porté ses fruits puisque la condamnation d’Albert Black est en passe d’être révisée à titre posthume preuve s’il en est du pouvoir de la littérature. Son écriture au cordeau suscite par ailleurs l’empathie sans pour autant faire de son héros un personnage romantique. Mais si ce livre est bouleversant, c’est parce qu’à travers la figure d’un « bon gars » coupable d’un coup de sang il nous fait toucher les limites d’un système judiciaire qui au meurtre n’aurait d’autre réponse à apporter que le meurtre. »