LE RÉPUBLICAIN LORRAIN, Michel Genson, dimanche 10 février 2013


« Le lion Richard »

« Lion rugissant, avec sa crinière rousse où point le blanc de l’âge. Ainsi apparaît Richard Wagner déjà quinquagénaire quand Vincent Borel s’en saisit pour le portraiturer dans son Richard W., roman tout à fait flamboyant. L’évocation sera à la hauteur de l’homme et de son temps : un compositeur roulé dans le romantisme le plus éruptif, sûr de son génie et prompt au scandale, pour une seconde moitié de XIXe siècle où l’Allemagne court après son âme. Vincent Borel va plus loin dans son projet de restituer un Wagner intime, intense, travaillé par ses humeurs et ses passions. Il lâche les chevaux, frémit, gronde, mène son récit comme un orchestre débridé. […] Drôle, sensuel, fougueux, irrésistible, ce Richard W. est décidément très inspiré. Et son auteur gratifie le maître d’une fin à sa mesure. Enthousiasmant. »