LIVRESHEBDO.FR, Isabel Contreras, mardi 25 août 2020


Présidé par Olivier Poivre d’Arvor, le jury du prix « Envoyé par la poste » 2020 a distingué, lundi 24 août, Dima Abdallah pour son premier roman, Mauvaises herbes, à paraître le 27 août chez Sabine Wespieser.

La romancière libanaise raconte l’histoire d’une enfant de 6 ans qui vit à Beyrouth en pleine guerre. Malgré les périls, la seule présence de son père suffit à la rassurer. Ce dernier lui transmet son amour des plantes mais lorsque le reste de la famille fuit le pays, il refuse de quitter sa terre. Arrivée à Paris à 12 ans, la jeune fille fuit la mélancolie en se réfugiant auprès des arbres et des fleurs, mais aussi en quête des mots justes.

« Née au Liban en 1977, cette archéologue de l’Antiquité tardive fouille les strates des liens familiaux pour retrouver une paix intérieure » estime Kerenn Elkaïm dans son avant-critique du roman, publiée dans le numéro du 5 juin. Fille des écrivains Mohammed Abdallah, dont un de ses poèmes traduit de l’arabe clôt le roman, et Hoda Barakat, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Elle a écrit des nouvelles et des poèmes jamais publiés.

Outre Olivier Poivre d’Arvor, le jury du prix réunit la présidente de Paris Sciences et Lettres Alumni, Dominique Blanchecotte, la journaliste Sophie Brocas, l’écrivain Serge Joncour, la déléguée générale de la Fondation d’entreprise La Poste Marie Llobères, l’écrivain et directeur adjoint du Point Christophe Ono-dit-Biot et Anne Pauly, lauréate du prix en 2019, pour Avant que j’oublie (Verdier), également distingué par le prix France Inter. Ils récompensent « un manuscrit (roman ou récit) adressé par courrier, sans recommandation particulière, à un éditeur qui décèle, avec son comité de lecture, un talent d’écriture et qui décide de le publier ».