WWW.ONLALU.COM, Aline Sirba, octobre 2018


« La rédaction l’a lu : Roman musical »

« Après Lully et Wagner, Vincent Borel consacre son nouveau roman à Anton Bruckner, renouant ainsi avec l’inspiration musicale où il excelle, parvenant à rendre dans une narration fluide et rythmée la complexité du compositeur autrichien à la musique réputée exigeante.

[…] Malgré une angoisse chronique et des troubles obsessionnels compulsifs, associés à un excès de bonne chère, il compose avec opiniâtreté, mais ses œuvres sont incomprises ; Brahms et la critique sont impitoyables, lui reprochant ses cuivres trop exposés, ses dissonances et son allure de paysan mal dégrossi. C’est sa septième symphonie qui lui apporte enfin la consécration. Vienne se divise alors entre pro- et anti-Bruckner, comme Wagner avant lui, entre partisans d’une modernité cosmopolite et défenseurs d’un pangermanisme teinté d’antisémitisme. L’humble Bruckner s’y perd, qui ne vit que pour servir Dieu par sa musique, préférant à l’agonie théâtrale la disparition discrète en coulisse. »