Archives: Non classé

Offre de stage conventionné • Automne 2025

L’objectif du stage est de découvrir et comprendre le fonctionnement général d’une maison d’édition indépendante.

Missions :

  • Gestion des manuscrits : enregistrement des manuscrits reçus, réponse aux auteurs
  • Rédactionnel : fiches de lecture
  • Relecture : argumentaires, 4e de couverture, livres numériques
  • Soutien de l’équipe en fonction des besoins (accueil, téléphone, courrier, classement et petites tâches administratives)
  • Envoi des services de presse (libraires, journalistes, jury des prix littéraires)
  • Participation à la réalisation des posts sur les réseaux sociaux et à la tenue du site web
  • Participation à la préparation des parutions et des rentrées littéraires (janvier, septembre)
  • Participation à la préparation des évènements (Francfort, …)
  • Participation aux rencontres des auteur(e)s en librairie à Paris

Qualités requises :

  • Intérêt pour le monde du livre
  • Implication, curiosité et envie d’apprendre
  • Bonnes qualités rédactionnelles
  • Organisé.e
  • Maîtrise de l’anglais

Niveau M2 requis.

Période : 

À partir de septembre 2025, pour une durée de 4 mois (flexible).

Merci d’adresser votre C.V ainsi qu’une lettre de motivation par mail à acote@swediteur.com.

Tribune de Maryline Desbiolles dans Le Nouvel Obs

Le festival Oh les beaux jours ! se déroulera du 27 mai au 1ᵉʳ juin, à Marseille. Parmi les auteurs invités, la romancière Maryline Desbiolles. Elle nous livre ses pensées vagabondes à la vision d’un champ.

Ces jours-ci, j’ai rendu visite à un champ que je n’avais pas vu depuis des années. Je n’en suis pas propriétaire, mais longtemps je l’ai appelé mon champ au motif que j’y faisais la sieste. Une sieste si délicieuse que j’avais sommeil dès que je mettais un pied en lui et je le traversais en dormant déjà jusqu’au talus où je faisais mon lit à ciel ouvert. Le champ était abandonné, mais il avait été cultivé autrefois. Subsistaient quelques cerisiers, morts sur pied, qui ne donnaient presque plus de feuilles et plus du tout de cerises. Et des vignes dont il restait quelques lambrusques rattrapées par des genévriers et des genêts.

[…]

Il me semble que l’écriture vient d’en bas, où la parole est incertaine, où la main tremble, où les mots sont abandonnés, où les mots sont perdus, où il faut gratter au fond de la cuve, sous la broussaille, voir s’il ne reste pas un peu de peinture et peut-être quelques graffitis gravés dans le ciment, un prénom, un mot d’amour, un signe. Il me semble que l’écriture vient d’en bas où il faut ramasser les mots perdus, les mots abandonnés et tenter de construire une phrase neuve, déconcertante. Une phrase composée uniquement de mots perdus, de mots abandonnés. Il n’y a là aucune modestie. Il y a même l’ambition démesurée de déconcerter les grands, les gros mots complaisants, de déconcerter l’évidence, de déconcerter jusqu’à la perspective de la fin du monde. Il n’y a là aucune modestie, mais l’ambition de se déconcerter soi-même, sa balourdise, son aveuglement. Y a-t-il vraiment besoin d’un talus et de connaître le nom des fleurs pour faire la sieste où inventer un moment de partage ? La sieste à découvert, au milieu du monde. Les mots d’en bas courent au-devant de moi, dans les herbes hautes, à la recherche d’un endroit propice.

Lire l’article sur le site du Nouvel Obs.

Présentation de la rentrée littéraire par Sabine Wespieser, Pauline Hartmann et Marie Richeux

Présentation et lecture de Passagères de nuit de Yanick Lahens par Sabine Wespieser et Pauline Hartmann.

 

Présentation et lecture d’Officier radio de Marie Richeux par l’autrice.

 

« D’une rive l’autre » est le coup de cœur d’avril des lecteurs de Version Femina

« D’une rive l’autre » est le coup de cœur d’avril des lecteurs de Version Femina

Chaque mois, le jury de lecteurs de Version Femina désigne son roman préféré, parmi une sélection de trois livres. « D’une rive l’autre » de Dima Abdallah (Sabine Wespieser) est le coup de coeur de ce mois d’avril 2025.

Dans ce troisième livre, l’auteure confirme tout son talent, découvert avec Mauvaises herbes. Début des années 90. Le narrateur vit avec sa mère dépressive dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Son père les a quittés treize ans plus tôt. Elle veut voir son fils « réussir sa vie ». Alors il lit le dictionnaire, apprend les mots, et ses bonnes notes redonnent le sourire à cette femme meurtrie. Mais une « mauvaise graine » le ronge, héritée de l’homme qu’il ne connaît pas. Poète dans l’âme, il est amoureux fou de Layla, avec laquelle il veut fuir, et fume des joints avec son copain Elias en attendant le moment propice. Sur un coup de tête, il part pour Beyrouth à la recherche de ce paternel inconnu. Sur cette autre rive, il retrouvera le goût de vivre grâce à la bienveillance de sa logeuse.

L’avis de notre jury de lecteurs

Au fil de cette quête identitaire émouvante, Dima Abdallah nous entraîne dans un récit riche de poésie et de tendresse. Nos lecteurs y ont été sensibles, à l’image de Marie-Catherine B. : « Cette supplique à l’amour maternel et à l’amitié est une pépite ! Je me suis laissé emporter avec délice dans cette magie du langage. » Même écho de Caroline G. : « Ce très beau roman, porté par une plume fluide et sensible, se lit d’une traite. »

 

Lire l’article sur le site de Version Femina.

Yanick Lahens et Louis-Philippe Dalembert s’expriment sur la dette haïtienne et la question de la restitution

Yanick Lahens et Louis-Philippe Dalembert s’expriment sur la dette haïtienne et la question de la restitution

Article paru dans Le Monde :

« La dette imposée par la France à Haïti a, dès sa naissance, précipité le pays dans la ruine »

Un collectif d’intellectuels et d’écrivains haïtiens rappelle, dans une tribune au « Monde », que l’obligation faite à la jeune République d’Haïti, il y a tout juste deux siècles, de « dédommager les anciens colons », mérite réparation.

Le 8 juillet 1825, sous une pression qui se voulait diplomatique mais qui s’avéra militaire et coercitive, le gouvernement du président d’Haïti, Jean-Pierre Boyer céda aux exigences du roi de France Charles X. Celui-ci imposa une ordonnance datée du 17 avril 1825, stipulant qu’Haïti devait verser la somme colossale de 150 millions de francs or à l’Etat français, « destinée à dédommager les anciens colons » qui avaient pourtant maintenu pendant plus de deux siècles un système colonialiste, esclavagiste et raciste ayant contribué à la richesse de la France.

[…]

Lire l’article en entier sur le site du Monde.

 

Entretien de Yanick Lahens paru dans L’Histoire :

« Il n’y a pas de malédiction ! »

Pour la grande romancière haïtienne, très impliquée dans le développement social et culturel de son pays, Haïti est la matrice des relations Nord-Sud et du néocolonialisme, dont elle a subi, avant les autres, tous les avatars.

L’Histoire : Esclavage, catastrophes naturelles, violences et corruption… Comment réagissez-vous lorsque l’on évoque la « malédiction » d’Haïti ?

Yanick Lahens : Je refuse d’emblée de parler de malédiction. Un terme dangereux qui en dit long sur l’ignorance entretenue autour de ce pays. Ignorance propre à nourrir des stéréotypes têtus. Je parlerais plutôt de hasards qui ont tissé la trame de notre histoire. Un hasard climatique qui nous a placés sur la route des cyclones, un hasard géologique qui fait d’Haïti une terre traversée d’un réseau de failles. Un hasard géographique qui fait de nous l’« arrière-cour » des États- Unis. Mais le hasard qui compte le plus est de toute évidence celui de l’histoire. Voilà en effet un bout d’île qui a osé défier l’expansion de l’empire français, dont la puissance reposait sur le colonialisme, le racisme et le capitalisme de la dévoration. C’est ce hasard historique, vécu comme un « impensable » (Michel-Rolph Trouillot), une « anomalie », qui a biaisé beaucoup de lectures des événements survenus en Haïti et a nourri un narratif d’une cécité rassurante sur la fatalité et la malédiction.

 

Entretien avec Louis-Philippe Dalembert sur France 24 :

Haïti : la dette de la honte ? Parlons-en avec S. Trouillard, J. Nesi et L.-P. Dalembert

C’est un bicentenaire douloureux que l’on célèbre en Haïti ce jeudi : les 200 ans de la reconnaissance par la France de l’indépendance de l’île des Caraïbes. Une indépendance que les Haïtiens ont payé 150 millions de francs-or à l’époque aux anciens colonisateurs. Une dette dont le pays, l’un des plus pauvres du monde, subit toujours les effets aujourd’hui. La France peut-elle réparer ? Si oui, comment ? Emmanuel Macron doit s’exprimer sur le sujet ce jeudi.

Haïti, la dette de la honte ? On en parle avec Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24 et auteure d’un webdocumentaire sur le sujet, Jacques Nesi, politologue à l’Université des Antilles et membre du laboratoire caribéen des sciences sociales, auteur de « Haïti : la fabrique d’une communauté de semblables, des solutions pour l’avenir » (éd. Gouttes Lettres, 2025), et Louis-Philippe Dalembert, écrivain haïtien, prix Goncourt de poésie 2024.

Regarder l’émission sur le site de France 24.

 

« Ce genre de petites choses » de Claire Keegan élu « Meilleur livre irlandais du XXIe siècle » par les lecteurs l’« Irish Times »

« Ce genre de petites choses » de Claire Keegan élu « Meilleur livre irlandais du XXIe siècle » par les lecteurs l’« Irish Times »

Irish Times readers pick Claire Keegan’s Small Things Like These as the best Irish book of the 21st century

The Irish Times assembled a panel of 60 experts – authors, critics, academics, festival curators, booksellers and journalists – to decide the best Irish novels and short story collections of the years 2000-2025. The result was a ranked list of 100 works of fiction, with Milkman by Anna Burns (2018) decided as the best Irish book of the 21st century.

We then asked readers to have their say on what they consider to be the best books from the top 25 – the result of which was quite different from our experts’ ranking.

With almost 2,000 votes cast, Small Things Like These by Claire Keegan (2021) was chosen by readers as the best book. While the majority of voters were Irish, people from 26 other countries are also represented within the 1,993 votes.

Although the expert panel favoured Milkman, Keegan’s haunting story of institutional abuse by the Catholic Church was not far behind in fourth place. Keegan was a firm favourite among the groups, with her novella Foster (2010) also in the top five of each list.

Experts and readers agreed on only two rankings; John McGahern’s That They May Face The Rising Sun (2002) in second place and The Green Road by Anne Enright (2015) at number 21.

[…]

Maryline Desbiolles lit « La Mer », texte inspiré par Claude Debussy, sur France Culture

Maryline Desbiolles lit « La Mer », texte inspiré par Claude Debussy, sur France Culture

Dans cette lecture musicale enregistrée dans le cadre des rencontres de Brangues, l’autrice Maryline Desbiolles lit « La mer », texte inspiré par l’œuvre de Claude Debussy.

Pour ce texte, issu d’une commande de France Culture de 2012 initiée dans le cadre d’une coproduction avec la Direction de la Musique de Radio France, Maryline Desbiolles s’est inspirée de La mer de Claude Debussy. Dans cette lecture musicale enregistrée dans le cadre des Rencontres de Brangues en juin 2024, c’est elle qui lit son texte, porté de bout en bout par la musique du compositeur (La mer : I. De l’aube à midi sur la mer, de Claude Debussy, sous la direction de Michel Tabachnik, Brussels Philharmonic).

« J’aime Debussy depuis longtemps. Mélisande aux longs cheveux est un des motifs de mes romans. À force d’écouter la musique de Debussy, il me semble que je l’ai un peu entendue, que j’ai entraperçu ses chatoiements. Ce n’est pas une œuvre qui se donne d’emblée. Pour écrire autour de La Mer, avec La Mer, j’ai commencé par l’écouter encore et encore, pas jusqu’à plus soif, j’ai toujours soif de La Mer, puis je l’ai suivie de tout près, pas après pas, ou plutôt vague après vague, phrase musicale après phase musicale, note après note. Avec La Mer est aussi l’histoire de cette aventure unique, difficile, envoûtante, dont je ne suis pas revenue inchangée. »
Maryline Desbiolles

Maryline Desbiolles remporte le Prix littéraire « Le Monde » 2024 pour « L’Agrafe »

Ce roman grave et aérien de l’émancipation d’une petite-fille de harkis, qui passe par la découverte du passé des siens, a emporté l’adhésion du jury. Le prix a été décerné, mercredi 4 septembre au soir, au campus des Cordeliers, à Paris.

Le douzième Prix littéraire Le Monde a été remis, mercredi 4 septembre, à Maryline Desbiolles pour L’Agrafe (éd. Sabine Wespieser). L’écrivaine y poursuit une œuvre ancrée dans l’arrière-pays niçois, où elle vit. C’est dans ses paysages pierreux que court une jeune fille, Emma Fulconis, avec une sauvage liberté, jusqu’au jour où la morsure d’un chien l’immobilise et la pousse à se pencher sur le passé familial que lui rapporte son oncle, grandi dans un camp de harkis. La manière dont l’autrice met sa langue torrentielle, dansante, au service de cette histoire de fractures multiples, est récompensée par notre jury. Présidé par Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, celui-ci est composé de journalistes travaillant au « Monde des livres » (Jean Birnbaum, Florent Georgesco, Raphaëlle Leyris et Nicolas Weill) et aux quatre « coins » du Monde : Emmanuel Davidenkoff (développement éditorial), Zineb Dryef (« M Le magazine du Monde »), Gaëlle Dupont (Planète), Clara Georges (« Intimités »), Raphaëlle Rérolle (Grands Reporters), Solenn de Royer (Politique) et Alain Salles (Débats et Idées). L’Agrafe succède à Triste tigre, de Neige Sinno (P.O.L).

[…]

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