BLOG LES CARNETS D’EIMELLE, jeudi 18 septembre 2014


Vienne. 1937. 1938.
On glisse dans les années noires.Un roman double : d’un côté, l’évolution, l’éclosion d’un p’tit gars de la campagne découvrant la ville, l’amour, la complexité des relations humaines… et la guerre. Des rêves à la plus terrible des réalités.

De l’autre, l’évolution d’une ville dans ces années troubles, l’antisémitisme, les croix gammées, les arrestations, les assassinats.

Comment ce jeune homme, un peu naïf, pas très cultivé au départ, appréhende-t-il tout cela, qu’en comprend-il, qu’en comprend sa mère ? Le point de vue choisi est intéressant et apporte un autre éclairage sur cette page de l’histoire.

Bouleversements politiques, bouleversements intimes avec l’éclosion de ce jeune homme et en parallèle la descente aux enfers d’une ville.

Mais si le thème est particulièrement grave, l’écriture ne l’est pas, pas de pathos ici !

Et au milieu, le personnage de Freud, vieillissant, malade, et cette sorte d’amitié naissante entre les deux hommes, qui semblaient si peu faits pour se rencontrer, et les clients du tabac, comme autant de visions différentes de cette période. Et ces rêves affichés dans la vitrine, comme autant de possibilités ouvertes à la réflexion du passant… de quoi susciter aussi celle du lecteur…

Et puis il y a la ville de Vienne, sa grande roue, son café… »