FRANCE INTER, Paula Jacques, dimanche 7 septembre 2014


« Cosmopolitaine »

« P. J. : [Votre roman] a cette qualité mystérieuse de mêler intimement la réalité, la légende et la mythologie. Yanick Lahens, vous êtes l’une des grandes romancières importantes de l’île d’Haïti. […]
Il n’y a pas que l’enchantement des prénoms et du langage dans le roman de Yanick Lahens, mais il y a un enchantement tout court […]. »

Chronique de Marie-Madeleine Rigopoulos : « Yanick Lahens est une sirène dont le chant invoque le monde ancien et avec lui l’histoire de deux familles sur trois générations […]. À travers le récit de cette saga familiale, c’est l’histoire d’Haïti qui se déploie tant il est impossible dans un pays où la famille, les traditions, la politique et les dieux sont aussi étroitement liés, de raconter l’histoire des uns sans raconter l’histoire de tous.
L’écriture de Yanick Lahens est une chorégraphie élaborée au millimètre près. Les mots sonnent juste, la cadence est dictée par la respiration des personnages, la poésie révélait à chaque page. C’est un texte qui aurait pu être chanté tant la musique le transperce de toute part, un texte qui aurait pu être dansé. Il y a au cœur de ce roman des femmes insoumises, des hommes perdus, l’amour et du vaudou, des divinités et la mort qui rôde, et surtout quelque part, à la croisée des chemins, entrelaçait avec les mots les plus durs et les mots les plus tendres l’amour d’une écrivaine pour son île et pour ses habitants. »

« P. J. : Votre livre, c’est vos Cent ans de solitude à vous. […]
Ce quelque part, Anse Bleu mythologique, nous a enchantés, attristés aussi […]. On est comme bercé par une douceur et un enchantement du langage. »

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