LA PROVENCE, Jean-Rémi Barland, lundi 12 septembre 2016


« Diderot-Tarantino, rencontre improbable via le style Borel »

« […] À partir d’un fait-divers réel mais en ayant travesti l’identité des protagonistes, Vincent Borel a construit un roman-monde où l’histoire qui débute sur le Mont-Valérien et le quartier de la Défense, nous projettera par effet papillon en Sibérie, en Amérique latine, en Éthiopie, à Tchernobyl, Sarajevo, Marseille, et entre autres lieux insolites au cœur de la ZAD de Cadarache : « J’ai voulu écrire un ouvrage de résilience sur le monde d’aujourd’hui. Un roman optimiste que je qualifierai d’anxiolytique destiné à rire de nos peurs et à brocarder cette période anxiogène. »

[…] Il crée en 555 pages un monde fantasmé plus vrai que nature.

Y surgissent des personnages incroyables, représentatifs de cette époque troublée qui se signale par un retour en force de la religion. […]

S’inspirant des fresques latino-américaines des Cortazar, Carpenter ou Garcia Marquez, et des grands romans fondateurs concoctés par Dos Passos, Steinbeck, Styron, Tom Wolfe, ou Balzac, dont il ne cesse de redécouvrir l’œuvre, Borel signe avec Fraternels un livre à la fois insolite, libertaire, burlesque, décapant, déjanté et transgressif.

On rit beaucoup dans cette épopée nourrie de science-fiction, qu’il a construite aussi comme un hymne au pouvoir ensorceleur et libérateur de l’imaginaire. L’écrivain surdoué, lui, définit simplement son nouvel opus par « Diderot qui croiserait Tarantino ». Un mélange de réflexion et d’éloge de l’absurde élevé au rang d’art fondamental. Du grand roman donc. »