LE BLOG DE DANACTU-RÉSISTANCE, dimanche 23 octobre 2016


« Un nouveau roman de l’Irlandaise Edna O’Brien est toujours un événement. Sabine Wespieser éditeur nous offre en cet automne, Les Petites Chaises rouges, une histoire forte et réaliste, une histoire de mensonge, mais surtout un admirable portrait de femme.

Certes inspiré par la triste figure du criminel de guerre Radovan Karadzic, il ne s’agit pas d’un roman de guerre, mais d’un magnifique portrait d’une femme ordinaire, innocente, naïve, dont la vie fut ruinée par cette courte histoire d’amour avec un des monstres du XXe siècle. Impossible pour elle de rester dans le village et même dans son pays ultra conservateur, elle se réfugie alors à Londres où elle se retrouve dans les marges, à survivre de petits jobs, tourmentée par sa honte et surtout sa culpabilité. Les questions surgissent… Faire confiance, se méfier, comment vivre avec l’autre, quel prix à payer quand on s’est trompé ? Avec une grande économie de moyen, Edna O’Brien décrit avec justesse cette déchéance jusqu’au moment où Fidelma se trouvera de nouveau devant le monstre lors du procès. À plus de quatre-vingt cinq ans, Edna O’Brien livre un des romans majeurs de 2016, un portrait de femme universel qui demeurera dans l’histoire de la littérature. Dans notre monde de plus en plus mortifère où Sarajevo se nomme aujourd’hui Alep, l’art et la littérature restent notre seule consolation, notre seule option de vie, de résistance contre les forces du mal. Lisez Les Petites Chaises rouges, lisez Edna O’Brien. »