LE MAGAZINE LITTÉRAIRE, Camille Thomine, septembre 2016


« Romans post-apocalyptiques »

« […] Quant au « mal noir » imaginé par Catherine Mavrikakis, son premier effet est d’accuser le gouffre entre deux mondes antagonistes : d’un côté, la misérable « gueusaille », organisée en grappes rivales et première cible de l’épidémie ; de l’autre, l’opulent dandy toxicomane Oscar de Profundis, rock star saturnienne entre Marylin Manson et le Saint Laurent de Bonello, choyé par sa cour et les bons soins de l’État mondial. […] Catherine Mavrikakis règle ses comptes avec le capitalisme sauvage, l’état d’urgence complice et la toute-puissance des faux-semblants. […] L’inscription du désastre dans l’univers du show et du spectacle met ingénieusement en abyme la fragile partition entre réel et fiction. Entre ce que l’on croyait impossible et ce qui arrive vraiment. […] »