LE TEMPS, Eléonore Sulser, samedi 9 mars 2013


« Michèle Lesbre invite à écouter la pluie lorsqu’elle tombe au-dedans et en dehors de nous. […]

Michèle Lesbre est une romancière d’une délicatesse extrême. Elle effleure le réel, y puise, avec tendresse et précaution, les images rares mais fortes et magnifiquement rapportées dont elle peuplera ses textes. On respire bien dans les romans de Michèle Lesbre ; il y a de la vie, des errances, des quêtes éperdues mais pourtant légères ; ses personnages s’interrogent sur la vie, sur la mort, sur l’amour, sur le sens de ce qui leur arrive, mais rien ne pèse trop ; c’est important, mais c’est souvent impalpable comme le temps qui passe ; et les disparitions, si elles appellent le deuil, sont aussi des seuils qui mènent vers de nouvelles vies. […]

Écoute la pluie est un roman qui ne dit pas autre chose. […]

Devenue dépositaire de ces possibles fragiles, de ces instants poétiques, de ces passages qui nous échappent, de ces messages du monde des hommes, elle les partage avec ses lecteurs. Et ses livres vont plus loin que la littérature seule, ils s’échappent à leur tour et nous aident à respirer. »