LIBRAIRIE L’USAGE DU MONDE, ÉLISE LAGARDE, Strasbourg


« Je me fais horreur et ne peux pourtant me quitter moi-même.

Petite, Marjorie s’est blessée avec du fil barbelé, après avoir entendu la lourde histoire de sa famille. Aujourd’hui, après une enfance enfermée en elle-même, elle occupe un poste important et réussit sa vie. Jusqu’au coup de téléphone de sa mère : son père est mourant. Sur la route, pressée, elle percute un cerf. Traumatisée, c’est à ce moment-là que ses émotions les plus profondes vont rejaillir.

L’histoire qui est écrite est celle de sa renaissance. La Marjorie qui s’était séquestrée a fini par tordre les barreaux sa prison… et à tout laisser sortir.

Le sang qui en coulait, perlant sur la moquette blanche, ce sang volé, regagnait mes veines, d’où il avait été pris ; il me sembla que mes joues s’avivaient.

Ce texte est poignant. Je me suis surprise à ressentir diverses émotions en même temps que l’héroïne. Certains diront que c’est décousu, mais c’est Marjorie qui l’est. L’écriture colle tout à fait au personnage. C’en est presque effrayant. »