LIRE, Christine Ferniot, octobre 2012


« Couloirs de la mort »

« Quatre voix américaines se succèdent dans le nouveau roman de Catherine Mavrikakis. Quatre visages hantés par la mort, à deux doigts d’en finir avec un passé qui ne passe pas, un souvenir cruel à l’image d’un cauchemar récurrent. […]

Comme dans Le Ciel de Bay City où son héroïne juive apprenait à secouer le passé pour lui donner sa juste place, Catherine Mavrikakis plonge dans les contradictions d’un pays qui célèbre la liberté et prie pour la peine de mort. Elle sait admirablement faire parler les hommes et les femmes de cette histoire pleine de fureur et d’émotion, mettre en lumière leurs énergies, leurs sentiments de honte, leur rage devant l’injustice, leur désir d’en finir. Née en 1961 à Chicago, enseignante à Montréal, la romancière et essayiste développe un français subtil et changeant selon ses narrateurs, pour ne parler que d’une chose : peut-on domestiquer la douleur du souvenir ? »