UNIDIVERS.FR, Marie-Anne Sburlino, Le Webzine culturel de Rennes, jeudi 29 janvier 2015


« Dans Amours Léonor de Recondo émancipe les corps des jeunes femmes naïves »

« Après avoir façonné les statues de marbre avec Michel-Ange dans Pietra viva, dans Amours Léonor de Recondo dévoile le corps des femmes du début du XXe siècle. Gracieux et touchant…

Léonor de Recondo, en grande musicienne, nous fait vibrer en nous plongeant dans cette époque et ce lieu de province qu’elle s’est parfaitement appropriés. Mais elle fait de cette histoire une ode intemporelle au corps féminin. Il y a chez cette auteure quelque chose de profond tant dans les descriptions que dans les échanges entre les personnages. Le rythme est autant dans les accords de piano de Victoire que dans les caresses des deux femmes. La sensibilité se glisse dans les échanges entre Pierre, le cocher sourd et muet depuis la guerre et Anselme, en manque de figure paternelle, mais aussi entre Huguette, au service d’Anselme depuis sa naissance et la jeune Céleste, naïve et fervente adoratrice de la Vierge Marie.

Une belle peinture de l’époque sous le rythme, l’émotion et la puissance d’une auteure talentueuse. »