Sabine Wespieser éditeur, Olivier Cariguel, Lire Magazine
Un grand merci à Olivier Cariguel pour cette pleine page sur Sabine Wespieser et la maison dans le numéro d’octobre de Lire Magazine !

Un grand merci à Olivier Cariguel pour cette pleine page sur Sabine Wespieser et la maison dans le numéro d’octobre de Lire Magazine !

«Officier radio» de Marie Richeux fait partie de la première sélection du prix littéraire des Écrivains de marine.
Marie Richeux, dont l’«Officier radio» figure sur la liste du prix Femina, est également dans la première sélection du prix Médicis : quelle joie, de voir se dissiper la brume !
Un très grand merci aux membres du jury.
Nous avons le grand plaisir de découvrir « Passagères de nuit », également sélectionné pour le prix Goncourt, dans la première liste du prix Jean Giono : un grand merci au jury !
Merci aux jurées du Prix Femina pour la sélection d’Officier radio. C’est un grand plaisir de trouver le nom de Marie Richeux en si bonne compagnie sur cette belle liste.
« Passagères de nuit » de Yanick Lahens fait partie de la première sélection du Prix Goncourt 2025 ! Joie !!! Immense merci aux jurées et jurés d’avoir sélectionné ce livre que Yanick Lahens a arraché aux ténèbres et auquel nous tenons tant !
Première sélection du Prix Goncourt 2025 :
Passagères de nuit de Yanick Lahens, Officier Radio de Marie Richeux et Pauvre de Katriona O’Sullivan.
Le festival Oh les beaux jours ! se déroulera du 27 mai au 1ᵉʳ juin, à Marseille. Parmi les auteurs invités, la romancière Maryline Desbiolles. Elle nous livre ses pensées vagabondes à la vision d’un champ.
Ces jours-ci, j’ai rendu visite à un champ que je n’avais pas vu depuis des années. Je n’en suis pas propriétaire, mais longtemps je l’ai appelé mon champ au motif que j’y faisais la sieste. Une sieste si délicieuse que j’avais sommeil dès que je mettais un pied en lui et je le traversais en dormant déjà jusqu’au talus où je faisais mon lit à ciel ouvert. Le champ était abandonné, mais il avait été cultivé autrefois. Subsistaient quelques cerisiers, morts sur pied, qui ne donnaient presque plus de feuilles et plus du tout de cerises. Et des vignes dont il restait quelques lambrusques rattrapées par des genévriers et des genêts.
[…]
Il me semble que l’écriture vient d’en bas, où la parole est incertaine, où la main tremble, où les mots sont abandonnés, où les mots sont perdus, où il faut gratter au fond de la cuve, sous la broussaille, voir s’il ne reste pas un peu de peinture et peut-être quelques graffitis gravés dans le ciment, un prénom, un mot d’amour, un signe. Il me semble que l’écriture vient d’en bas où il faut ramasser les mots perdus, les mots abandonnés et tenter de construire une phrase neuve, déconcertante. Une phrase composée uniquement de mots perdus, de mots abandonnés. Il n’y a là aucune modestie. Il y a même l’ambition démesurée de déconcerter les grands, les gros mots complaisants, de déconcerter l’évidence, de déconcerter jusqu’à la perspective de la fin du monde. Il n’y a là aucune modestie, mais l’ambition de se déconcerter soi-même, sa balourdise, son aveuglement. Y a-t-il vraiment besoin d’un talus et de connaître le nom des fleurs pour faire la sieste où inventer un moment de partage ? La sieste à découvert, au milieu du monde. Les mots d’en bas courent au-devant de moi, dans les herbes hautes, à la recherche d’un endroit propice.
Présentation et lecture de Passagères de nuit de Yanick Lahens par Sabine Wespieser et Pauline Hartmann.
Présentation et lecture d’Officier radio de Marie Richeux par l’autrice.