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« Mes fantômes et moi » de Gabriel Byrne, sélection du prix Femina étranger (1ere liste), jeudi 8 septembre 2022

« Mes fantômes et moi » de Gabriel Byrne, sélection du prix Femina étranger (1ere liste), jeudi 8 septembre 2022

 

Article de Livres hebdo

Romans étrangers

  • Viola ARDONE, Le choix traduit par Laura Brignon (Albin Michel)
  • Russell BANKS, Oh, Canada traduit par Pierre Furlan (Actes Sud)
  • Gabriel BYRNE, Mes fantômes et moi traduit par Diane Meur (Sabine Wespieser)
  • Mia COUTO, Le cartographe des absences traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues (Métailié)
  • Rachel CUSK, La dépendance traduit par Blandine Longre (Gallimard)
  • Nathan HARRIS, La douceur de l’eau traduit par Isabelle Chapman (Philippe Rey)
  • Angelika KLÜSSENDORF, Le 34 septembre traduit par Justine Coquel (Jacqueline Chambon)
  • Andreï KOURKOV, Les abeilles grises traduit par Paul Lequesne (Liana Levi)
  • Jarred MCGINNIS, Le lâche traduit par Marc Amfreville (Métailié)
  • Lutz SEILER, Stern 111 traduit par Philippe Giraudon (Verdier)
  • Alexander STARRITT, Nous, les Allemands traduit par Diane Meur (Belfond)
  • Maria STEPANOVA, En mémoire de la mémoire traduit par Anne Coldefy-Faucard (Stock)
  • Brandon TAYLOR, Real life traduit par Héloïse Esquié (La Croisée)
  • Colm TOIBIN, Le magicien traduit par Anna Gibson (Grasset)
  • Juan Gabriel VASQUEZ, Une rétrospective traduit par Isabelle Gugnon (Seuil)
  • Hanya YANAGIHARA, Vers le paradis traduit par Marc Amfreville (Grasset)

Les prochaines sélections auront lieu les mardis 4 et 25 octobre, avant la remise des prix prévue le 7 novembre au musée Histoire de Paris – Carnavalet.

 

 

« Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel, lauréate du Prix du Roman Fnac 2022, jeudi 8 septembre 2022

Les résultats du Prix du Roman Fnac viennent de tomber : Sarah Jollien-Fardel devient la lauréate de cette édition 2022 pour Sa préférée, son premier ouvrage, publié chez Sabine Wespieser Éditeur.

Chaque année, les 800 jurés du Prix du Roman Fnac – composé à parts égales d’adhérents et de libraires de l’enseigne – sont appelés à sélectionner les trente ouvrages qui feront la rentrée littéraire. Après un premier classement dévoilé la semaine passée, les résultats viennent de tomber. Sarah Jollien-Fardel remporte cette 21e édition et succède ainsi à Jean-Baptiste Del Amo, primé en 2021 pour Le Fils de l’homme (Gallimard). La nouvelle lauréate recevra son prix ce jeudi 8 septembre à l’occasion d’une soirée exceptionnelle au Théâtre du Châtelet. Dès la semaine prochaine, elle sillonnera la France pour rencontrer lecteurs et lectrices lors d’évènements organisés par la Fnac. 

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Dans ce premier roman, fort et poignant, Sarah Jollien-Fardel s’intéresse à l’émancipation féminine et, plus particulièrement, au poids du passé traumatique qui poursuit Jeanne, protagoniste de Sa préférée. Cette dernière a grandi dans un environnement où la brutalité paternelle était quotidienne. Au contraire de sa mère et sa sœur, résignées à cette violence physique et verbale, la jeune fille tient tête jusqu’au bout. Du haut de ses huit ans, l’enfant est persuadée que le médecin du village agira, mais il n’en est rien. L’incompréhension laisse alors place à une rancœur qui atteindra son paroxysme, quelques années plus tard, lorsque sa sœur met fin à ses jours. Animée par une rage d’oublier et de vivre, Jeanne s’exile à Lausanne où elle trouve une forme d’apaisement. Là-bas, elle s’entoure d’êtres bienveillants et se laisse porter par les prémices d’une nouvelle vie amoureuse.

Si le Prix du Roman Fnac est l’un des premiers de la rentrée littéraire, il précède bien souvent d’autres récompenses pour ses lauréats. En une décennie, sept d’entre eux ont été primés une seconde fois pour le même roman, et tout laisse à penser que Sarah Jollien-Fardel suivra le même chemin. Sa préférée a en effet été retenu sur la première liste du Prix Goncourt. Ce roman inaugural est donc on ne peut plus prometteur quant à l’avenir littéraire de l’auteure suisse.

Sa préférée, de Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser Éditeur. Disponible depuis le 25/08/2022.

 

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« Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel, sélection du Prix Goncourt 2022 (1ere liste), mardi 6 septembre 2022

La première sélection du prix Goncourt 2022 :

Muriel BARBERYUne heure de ferveur, Actes Sud
Grégoire BOUILLIERLe cœur ne cède pas, Flammarion
Nathan DEVERSLes liens artificiels, Albin Michel
Giuliano da EMPOLI, Le Mage du Kremlin, Gallimard
Carole FIVES, Quelque chose à te dire, Gallimard
Sabyl GHOUSSOUBBeyrouth-sur-Seine, Stock
Brigitte GIRAUDVivre vite, Flammarion
Sarah JOLLIEN-FARDELSa préférée, Sabine Wespieser
Cloé KORMANLes Presque Sœurs, Seuil
Makenzy ORCELUne somme humaine, Rivages
Yves RAVEYTaormine, Éditions de Minuit
Pascale ROBERT-DIARDLa petite menteuse, L’Iconoclaste
Emmanuel RUBENLes Méditerranéennes, Stock
Monica SABOLOLa vie clandestine, Gallimard
Anne SERRE, Notre si chère vieille dame auteur, Mercure de France

Site de l’Académie Goncourt

« Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel, finaliste du Prix du Roman Fnac 2022, mercredi 31 août 2022

À une semaine des résultats, le jury du Prix du Roman Fnac annonce le nom de ses cinq finalistes, choisis à partir d’une première liste de trente ouvrages.

Comme chaque été, les 800 membres du jury Prix du Roman Fnac – composé à parts égales d’adhérents et de libraires Fnac – ont eu la primeur de découvrir les trente romans qui feront la rentrée littéraire. Toutes et tous ont alors été appelés à donner leur avis et à noter ces ouvrages afin d’établir un premier classement. Parmi eux, cinq récits de vie ou quêtes d’identité, menées dans les confins de la France ou des États-Unis, ont su se démarquer par la singularité de leur écriture et de leur trame narrative. Voici la liste des cinq titres encore en lice pour cette édition 2022 :

  • Sa préférée, Sarah Jollien-Fardel – SABINE WESPIESER ÉDITEUR
  • Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Maria Larrea – GRASSET
  • Qui se souviendra de Phily-Jo ?, Marcus Malte – ZULMA
  • Faire bientôt éclater la terre, Karl Marlantes – CALMANN-LÉVY (Trad. Suzy Borello)
  • Les Enfants endormis, Anthony Passeron – GLOBE

Site du Prix du Roman Fnac 2022

 

 

« Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel, fait partie des 10 romans préférés des libraires indépendants, mercredi 31 août 2022

Chaque année, les libraires arpentent les titres de la rentrée littéraire en quête de pépites, de nouveaux talents, voire un peu tout cela à la fois : ils sont des Défricheurs.

À partir de la plateforme professionnelle Edelweiss, les libraires indépendants ont été appelés à voter pour leurs titres préférés en littérature francophone et parmi les romans étrangers de la rentrée littéraire, afin de partager leurs découvertes.

Les 10 romans qui composent le palmarès de la 1ère édition des Défricheurs de la rentrée littéraire sont les suivants :

  • Zizi Cabane – Bérengère Cournut (Le Tripode)
  • Le colonel ne dort pas – Émilienne Malfatto (Éditions du Sous-Sol)
  • On était des loups – Sandrine Colette (Éditions JC Lattès)
  • Sa préférée – Sarah Jollien-Fardel (Sabine Wespieser éditeur)
  • Les enfants endormis – Anthony Passeron (Globe)
  • En salle – Claire Baglin (Éditions de Minuit)
  • La nuit des pères – Gaëlle Josse (Éditions Noir sur Blanc)
  • Fantaisies guérillères – Guillaume Lebrun (Christian Bourgois)
  • L’été où tout a fondu – Tiffany McDaniel (Gallmeister)
  • Les marins ne savent pas nager – Dominique Scali (La Peuplade)

Communiqué de presse

 

TABLE ET VITRINE À LA LIBRAIRIE LUCIOLES DE VIENNE, L’USAGE DU PAPIER À TROUVILLE, TULITU À BRUXELLES ET LE BONHEUR À MONTROUGE À L’OCCASION DES 20 ANS DE LA MAISON

À l’occasion des 20 ans de la maison, nous avons proposé un partenariat à des  libraires qui, parfois dès la création de la maison d’édition, ont lu, aimé, conseillé et mis en valeur notre catalogue (voir onglet 20 ans). Nous sommes heureux de partager ici leurs tables et leurs vitrines.

 

TABLE ET VITRINE À LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES DE TOULOUSE ET LE DIVAN PARIS XVe À L’OCCASION DES 20 ANS DE LA MAISON

À l’occasion des 20 ans de la maison, nous avons proposé un partenariat à des  libraires qui, parfois dès la création de la maison d’édition, ont lu, aimé, conseillé et mis en valeur notre catalogue (voir onglet 20 ans). Nous sommes heureux de partager ici leurs tables et leurs vitrines.

 

Entretien avec Sabine Wespieser et ses autrices mené par Denis Cosnard pour « Le Monde des Livres », à l’occasion des 20 ans de la maison d’édition

Sabine Wespieser, éditrice : « Notre maison tient depuis vingt ans, mais cela peut-il durer ? »

La maison d’édition qui porte son nom a publié ses premiers livres à la rentrée 2002. Deux décennies plus tard, l’inquiétude trouble la fête.

Sabine Wespieser croit à la littérature, pas au ciel. Pourtant, elle le reconnaît : depuis vingt ans tout juste qu’elle a créé son entreprise, cette éditrice tenace et exigeante a prié plus d’une fois sainte Rita, patronne des causes désespérées. Notamment en cette période anniversaire, où un peu d’inquiétude trouble la fête. Des succès, elle en a déjà connu, par exemple avec Nuala O’Faolain (L’Histoire de Chicago May, prix Femina 2006), avec Duong Thu Huong (Terre des oublis, 2005) – son ­best-seller – ou avec Léonor de Récondo (Amours, 2015). « La maison tient depuis vingt ans, oui, mais cela peut-il durer ?,s’interroge la fondatrice, assise dans son appartement parisien, voisin de ses bureaux. Notre modèle peut-il résister dans un monde aussi violent, où la concentration de l’édition et des ventes est de plus en plus forte ? »

Une dose d’anxiété liée, en partie, à des espoirs déçus. En 2021, plusieurs de ses livres ont figuré sur des listes de prix littéraires, dont Milwaukee Blues, de Louis-Philippe Dalembert, un des quatre finalistes du Goncourt. Jamais la maison ne s’était autant trouvée dans la lumière. Jamais les libraires n’avaient autant commandé ses ouvrages. Mais, faute de prix, donc de ventes massives, le contrecoup a été rude. Tant d’argent dépensé pour fabriquer des exemplaires invendus…

L’éditrice chérit son indépendance

« C’est le prix à payer pour jouer dans la cour des grands quand on est un petit éditeur et qu’on tient à le rester, philosophe Sabine Wespieser. Heureusement, nous avions gagné un peu d’argent en 2021. Donc on serre les dents et on avance, en priant sainte Rita. » Dans ce genre de moments, l’éditrice chérit son indépendance. « Au moins, aucun ­contrôleur des comptes n’est là pour me dire qu’il faut produire davantage, lancer une collection de bande dessinée ou de littérature jeunesse… »

L’autre angoisse du moment se nomme Vincent Bolloré. Le mastodonte qu’il veut créer en réunissant Editis et Hachette fait redouter le pire à ses ­concurrents. Antoine Gallimard a été le premier à s’alarmer des « effets délé­tères » d’un tel rapprochement. Puis ­Sabine Wespieser est montée au front avec ses consœurs de Liana Levi, Verdier et Zulma. Cette fusion « affaiblirait considérablement la richesse, la diversité et le dynamisme du paysage éditorial français », ont-elles dénoncé ensemble dans Le Monde du 21 juin. A Bruxelles, ­elles se battent pour bloquer l’opération. Pleines de crainte et d’espoir à la fois. « Je suis une pessimiste active », résume Sabine Wespieser.

Les mégagroupes, c’est tout ce qu’elle déteste. En 1999, lorsqu’elle quitte Actes Sud après douze années passées au côté de son fondateur, Hubert Nyssen, elle juge déjà que l’éditeur d’Arles est devenu trop gros, et les procédures, trop pesantes. Onze mois chez Librio (Flammarion) confirment son peu de goût pour les structures industrielles. Et voici l’ancienne prof de lettres qui se lance, à 40 ans, dans la création de sa maison. Surtout pas une multinationale. Plutôt une « VTPE », une « volontairement très petite entrepriseDix livres par an, trois salariés, cela me suffit, tranche-t-elle. Je suis très mauvaise en ressources humaines. En revanche, je tiens à lire tous les ­textes, les choisir, accompagner les auteurs, parler aux libraires, rester disponible pour les lecteurs. »

Des ouvrages trapus

La date ne s’oublie pas : les statuts de la société Sabine Wespieser Editeur sont signés le 11 septembre 2001. L’éditrice et son mari, Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, détiennent chacun la moitié des actions. « Plus une pour moi », précise l’associée gérante. Longtemps critique d’art, Jacques Leenhardt possède un œil particulièrement attentif pour dessiner les livres à venir. « La forme produit du sens », selon le mantra maison, hérité d’Hubert Nyssen.

Actes Sud a étiré ses livres en hauteur pour un surcroît d’élégance ? Sabine Wespieser fait l’inverse, mais dans le même esprit. Ses ouvrages seront trapus, 18,3 centimètres de haut sur 14 de large, et tout aussi raffinés. Une couverture sable, inspirée du Bauhaus et de Malevitch, avec en bas une licorne échappée du blason des Leenhardt. Une page de garde marron, comme un rideau qui s’ouvre sur une pièce de théâtre. Des cahiers cousus qui résistent au temps. L’ensemble fabriqué avec minutie par Paillart, « imprimeur depuis 1839 » à Abbeville (Somme). Sabine Wespieser y invite régulièrement ses auteurs à assister à la naissance de leurs livres.

Dans cette mise en scène, tout annonce la qualité à l’ancienne, le fait-main conçu pour durer. Les écrivains sont choisis avec le même souci. Car, une fois qu’elle les a adoubés, l’éditrice publie en principe tout ce qu’ils proposent, même des textes « de plus faible ­intensité ». « Elle ne s’engage pas sur un livre, mais sur une œuvre », confirme Diane Meur, qui a participé à la toute première rentrée de la maison, à l’été 2002, et y a signé au total six romans et quatre traductions. « En général, les éditeurs préfèrent qu’on creuse le même sillon, poursuit-elle. Sabine, elle, a accepté que je tente à chaque fois quelque chose de neuf et que je m’embarque dans des aventures narratives assez longues. Elle nous soutient, nous chouchoute. Cela donne une certaine quiétude. »

Une ­petite communauté d’auteurs

Peu à peu s’est ainsi constituée une ­petite communauté, près de quatre-vingts auteurs qui se retrouvent pour des dîners, des fêtes. Quelques anciens ­d’Actes Sud, comme Michèle Lesbre ou Vincent Borel. Plusieurs Irlandais, arrivés dans le sillage de Nuala O’Faolain puis d’Edna O’Brien. De nombreux « Français d’ailleurs », tels la Belge Diane Meur, la Québécoise Catherine Mavrikakis, les Haïtiens Yanick Lahens et Louis-Philippe Dalembert, ou la Libanaise Dima Abdallah. Et malgré la règle des dix livres par an et la priorité donnée aux auteurs maison, un nouveau venu réussit de temps en temps à obtenir sa carte du club. A l’image de la Suisse ­Sarah Jollien-Fardel, dont le premier roman, Sa préférée, paraîtra fin août. « Je ne publie sans doute qu’un manuscrit reçu sur trois mille, mais je lis tout, car celui-là, je ne veux pas le ­rater », confie l’éditrice.

« Sabine publie des auteurs et des livres très différents, mais avec une forme de cohérence, marquée par une passion du texte, analyse Michèle Lesbre, qui prépare son quatorzième livre pour elle. Cette maison constitue une sorte de roman choral inachevé dont chaque auteur est une voix. » La ­dirigeante joue les cheffes d’orchestre et donne le ton à l’ensemble. « Si mon catalogue comprend tant d’étrangers et de Français d’ailleurs, sans doute est-ce lié à ma naissance en Alsace, sur une frontière, suggère-t-elle. Cette proximité d’une autre culture m’a façonnée. »

Quelle sera la suite de l’aventure ? D’abord, beaucoup de livres à venir. Puis « je passerai le flambeau… si je rencontre quelqu’un en qui j’ai confiance », répond Sabine Wespieser. Sinon, elle n’exclut pas de fermer un jour l’entreprise qui porte son nom, comme Bernard de ­Fallois. « Cette maison, c’est un pari sur le temps long. Mais je n’ai pas une ambition d’éternité. »

 

 

 

 

« Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel dans la sélection 2022 du prix « Envoyé par La Poste », vendredi 24 juin 2022

Au Marathon des mots à Toulouse, Olivier Poivre d’Arvor, Président du jury du Prix et Anne-Marie Jean, Déléguée Générale de la Fondation d’entreprise La Poste ont dévoilé la liste des sept ouvrages sélectionnés pour la 8e édition du prix « Envoyé par La Poste ». Sa Préférée de Sarah Jollien-Fardel fait partie de la sélection.

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