LA LIBRE BELGIQUE, Geneviève Simon, mercredi 29 janvier 2020


« « Il ne comprenait pas ce qu’ils disaient, pourtant il percevait leurs voix avec la même acuité que le gazouillis des oiseaux et le bourdonnement des insectes autour de lui.”
Presque chaque jour, un vieil homme s’assied sous un bouleau aux abords du champ, nom communément donné au cimetière par les habitants de Paulstadt. Les voix qui s’expriment vont écrire l’histoire de cette petite ville. Des hommes et des femmes. Des puissants et des manants. Des heureux et des insatisfaits. Ils sont fleuriste, maire, marchand de quatre saisons ou de chaussures, facteur ou prêtre. En arrière-plan résonnent les séquelles de la guerre, les occasions manquées, les non-dits, les déceptions, la différence, la solitude – chacun donnant à sa vérité des contours qui lui sont propres. »